Un nouveau rapport soulevant des inquiétudes concernant les effets des champs électromagnétiques (CEM) sur la santé humaine appelle à des normes de sécurité plus sévères pour réguler les rayonnements des téléphones mobiles, des lignes électriques et de nombreuses autres sources d'exposition de la vie quotidienne.
Le « Rapport BioInitiative : une justification pour des normes publiques d'exposition aux champs électromagnétiques (EBF et RF) basées sur les aspects biologiques. » a été compilé par le groupe de travail BioInitiative, un consortium international de scientifiques, de chercheurs et de professionnels de politique de santé publique. L' AEE a contribué à ce nouveau rapport avec un chapitre tiré de l'étude de l’AEE, "Leçons tardives de détections précoces : le principe de précaution 1896-2000".
L'étude de l’AEE passe en revue l’historique d'une sélection de risques publics et environnementaux, tels que ceux de l'amiante, du benzène et des PCB, depuis les premières détections précoces basées sur la science au sujet de nuisances potentielles, jusqu’aux mesures de précaution et de prévention qui ont été prises. Les études de cas sur le tabagisme et le plomb dans l’essence sont en préparation.
Bien que l'AEE n'ait pas d'expertise spécifique sur les CEM, les études de cas de risques publics analysés dans cette publication montrent que les expositions nocives peuvent être répandues avant que n’existent les évidences de nuisances d’expositions à long terme, ainsi qu’une compréhension biologique de la façon dont ce mal est causé.
"Il existe de nombreux exemples de défaut d’utilisation du principe de précaution dans le passé, qui ont mené à des préjudices sérieux et souvent irréversibles sur la santé et sur l’environnement. Des mesures appropriées et proportionnées de précaution prises dès maintenant pour éviter des menaces plausibles et potentiellement sérieuses des CEM sur la santé sont susceptibles à l’avenir d'être considérées comme prudentes et sages. Nous devons nous rappeler que la précaution est l'un des principes de la politique environnementale de l’Union Européenne," indique le professeur Jacqueline McGlade, directeur exécutif de l'AEE.
Selon le groupe de travail scientifique BioInitiative, les preuves actuelles, bien que limitées, sont suffisamment solides pour remettre en cause la base scientifique des limites actuelles d'exposition aux REM.
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